dimanche 9 septembre 2007

Ascenseur Social ou Ascenseur Spatial? Collaboration et concours.



Comment pouvons nous en Europe et en France redonner goût aux jeunes et moins jeunes d'innover? de mettre en oeuvre des projets collaboratifs? de participer à des concours où ils ont une vraie chance de promouvoir leurs idées?

En d'autres termes, nous devons remettre l'ascenseur social en marche. Cet ascenceur social doit être ambitieux et permettre par effet d'émulsion de réaliser des "rêves". Le mot ascenseur social est aujourd'hui associé à des personnes et à des quartiers. Il faut maintenant élargir ce concept à des projets collaboratifs de personnes ou de PME de bonne volonté... financées sur des budgets qui intègrent l'intérêt de l'innovation (quelle soit technique, de process ou organisationnelle) et possèdent de vrais effets de levier.

L'idée d'un ascenseur spatial avait été soumise au CNES en faisant remarquer que l'innovation pouvait être brutale mais salutaire à terme. Rien ne sert de vouloir gagner trois pourcent de productivité pour optimiser un lanceur spatial (sur le dos des PME soit dit en passant) si une innovation ou un ensemble d'innovations prises ensemble collaborativement peuvent faire disparaître la notion même de lanceur spatial ! Nous n'avions reçu qu'un profond dédain voire mépris des acheteurs du CNES et de leurs accolytes... (http://hommesetprocess.typepad.com/weblog_hommes_process/2007/06/cnes_quel_aveni.html)
Nous en étions resté au stade que le pacte PME avait été témoin de la chose et que cela ferait peut-être avancer les choses.

Heureusement, je découvre avec plaisir que "la mission pour la Science et la Technologie" vient de remonter (http://www.france-science.org/home/page.asp?target=nfo-let&PUBLID=2&LNG=fr#22666 ) que ce projet est très sérieux et a de fortes chances d'aboutir.

En effet "du 19 au 21 octobre 2007, une vingtaine d'équipes venues du monde entier [encore cet esprit d'attractivité et de nouvelle frontière de nos amis américains] vont se réunir à Salt Lake City afin de participer à deux défis du "Centennial Challenge" pour tenter de remporter près d'un million de dollars.
Le premier défi est basé sur le développement d'une nouvelle technologie de distribution de puissance, le "Beam Power Challenge". [Il faut en effet faire parvenir de l'énergie au robot qui doit monter en orbite le satellite] Les participants devront présenter un robot capable d'effectuer une ascension de 100 mètres le long d'un mat avec une vitesse minimum de 2 mètres par seconde. [Il faut donc sacrément cogiter pour parvenir à un tel résultat indépendemment du "porteur" qu'est le dit câble] L'énergie sera fournie grâce à un laser [on imagine ici les difficultés de guidage et de pointage] dirigé depuis le sol vers un récepteur situé sur le robot.

Le domaine d'applications visé par ce type de technologie concerne essentiellement l'exploration planétaire robotique. [oui, mais serait très rentable si le projet global d'ascenseur spatial devenait opérationnel et un tel projet ne sera amené à terme que par la collaboration d'entités flexibles, spécialisées et efficaces]

Le second défi, intitulé "Tether Challenge", vise au développement d'une longe très solide et légère. [Il s'agit en fait de faire aboutir ici les projets de fillage de nano-tubes de carbone de façon industrielle tant pour atteindre le diamètre suffisant et la longueur totale de la dite longe. On entre ici des nouveaux métiers des "fondeurs" et du "textile"] Les équipes devront présenter une longe au moins 50 % plus résistante que celles trouvées sur étagère.

Pour chaque défi, un prix de 500 000 dollars pourra être partagé entre trois équipes si celles-ci remplissent les conditions nécessaires. "

Par ailleurs, je ferai remarquer que ce type de projet est intrinsèquement très important car il permettra de réduire quasiment à zéro la pollution des lanceurs conventionnels. C'est loin d'être négligeable !

Le temps passe ... Le monde ne nous attend pas.

Je souhaite qu'une enquête approfondie soit faite auprès du CNES pour l'emploi qu'il fait de ses 1,4 Milliars de subvention d'état c'est à dire de nos impots au sens large. Comment le CNES travaille-t-il vraiment avec les PME? [derrière tous les écrans de fumée marketing] Comment en interne est-il capable de détecter et de faire remonter des initiatives avec de vraies chances pour ceux qui émettent les idées? Comment le CNES contribue-t-il a faire émerger de "nouvelles frontières", du rêve et de l'espoir auprès des jeunes, des moins jeunes et des PME ? Etc...