vendredi 27 février 2009

L'art d'entreprendre accessible à tous

Bonjour à tous,

Il y a quelques semaines je suis tombé par un ensemble de concordances pour ne par dire circonstances sur le blog de Monsieur Gautier Girard qui s’intitule « L’art d’entreprendre accessible à tous ».

Au départ, il faut le dire, je n'avais pas tout capté ... Aujourd'hui, je n'ai peut-être toujours pas tout capté mais je trouve qu'il y a vraiment pas mal de choses intéressantes ... A vous de juger. En tout cas, de mon côté, depuis New-York, cela m'a donné envie de vous écrire un billet sur "l'art d'entreprendre accessible à tous" évidemment d'une façon décalée :-)

On peut raisonnablement dire aujourd'hui qu'en 10 ans les français entrepreneurs en France [ndlr: vous noterez l'ordre des mots] sont plus nombreux à se lancer, sont d'avantage respectés ou reconnus de leur entourage, ont aussi plus de conseils et d'outils juridiques à leur disposition. Le portage salarial s'est camouflé dans la nature et emplois beaucoup de talents, le statut d'auto-entrepreneur fait son apparition et les chambres de commerce ou autre organismes d'accompagnement, permettent aux porteurs de projets d'éviter de nombreux écueils. Je ne nommerai pas les nombreux salons dont celui annuel très connu en janvier sur Paris :-)

Le goût d'entreprendre est en tout cas vraiment présent auprès de plus en plus de Français au vu des diverses statistiques. On peut aussi dire qu'entreprendre est accessible à un plus grand nombre qu'avant, que l'on peut réduire mercatiquement parlant "à tous". Je ne vais pas trop m'étendre sur cette partie de mon analyse puisque le consensus tend vers une vision commune.

Le gros du morceau de l'analyse réside dans le mot "art" puis ensuite de son association avec ce qui est mentionné au paragraphe précédent. Entreprendre est-il donc un « art » ? Et pourquoi associe-t-on l’entreprenariat à l’art ?
Il est aujourd’hui facile, voire encouragé, de se lancer dans une aventure entrepreneuriale avec « 1 euro symbolique » ou en « solo » ou bien encore plus simplement « avec une idée ».

Il est aujourd’hui facile de bien préparer ses couleurs, ses pinceaux, ses toiles et tout son attirail technique pour commencer juridiquement dans les clous et d’avoir bien dégrossi son projet, son idée.

Il est aujourd’hui facile de faire son marché sur un grand nombre de marchés existants ou non. L’entrepreneur peut donc définir ce qu’il veut faire et pour qui.

Entreprendre serait donc facile ? Mais alors pourquoi parlerait-on d’art si entreprendre était si facile ? L’Art n’est-il pas justement quelque chose de reconnu comme difficile ? Peut-être souhaiterait-on « démystifier » l’entreprenariat en évoquant que « l’Art d’Entreprendre est accessible à tous « ?

La démarche de démystifier l’entreprenariat est une démarche honorable. Est-ce pour autant un acte gratuit? L'entreprenariat n'est-il tout simplement pas devenu lui-même un marché? Quel que soit la réponse, ce site a le mérite d’exister, d’apporter des réponses, d’apporter des idées et de mettre en relation des personnes, des porteurs de projets et des sites d’information. En écrivant cet article par exemple je contribue gratuitement à sa promotion et peut-être que ce même site fera connaître mes idées ou la valeur ajoutée produite par 17 autres entrepreneurs salariés d'Hommes & Process ...

Entreprendre revient à l’acte de commencer un projet, l’acte d’essayer à mettre une idée en pratique, l’acte de se prendre en charge, l’acte de vouloir prendre son avenir en main est devenu naturel par la somme de tous ceux qui ont une démarche de démystification et de structuration pour mener une idée à son terme. En d’autre terme, il faut avoir la perspective d’achever son œuvre pour qu’elle ait une valeur aux yeux des autres.

Ainsi l’objectif d’entreprendre est que la chose entreprise, commencée ait « une valeur » à un moment donné. On rejoint ainsi l’idée de l’œuvre d’art ayant une valeur marchande ou émotionnelle. La tendance ou la tentation est donc de « réduire » l’art à l’œuvre d’art… et pervertir une démarche en spéculation(s) :-)

La question de fond est donc de définir pourquoi entreprendre serait un art, un art ayant ses règles d’apprentissage pour qu’il soit « accessible à tous » et permette de maîtriser la perfection de l’œuvre créé afin qu’elle ait une valeur aux yeux des autres.

Les chausses trappes sont en effet nombreuses. Derrière la façade de la démystification, les dures réalités de l’apprentissage sont là :
- Il faut gérer l’information
- Il faut gérer une trésorerie
- Il faut gérer la communication
- Il faut anticiper et gérer des scénarii
- Il faut anticiper et gérer la concurrence
- Il faut anticiper et gérer ses investissements

- Il faut travailler, persévérer, tenir ses objectifs,
- Il faut générer à un moment ou un autre un bénéfice, une valeur,
- Il faut éviter les rodeurs, les parasites, les rapaces et autres malfrats

Au delà, entreprendre c'est agir dans un contexte donné et changeant. On entreprend par exemple à un moment où l'environnement est favorable puis la donne change et il faut s'adapter. L'exemple de la crise financière et économique actuelle est là pour le rappeler. Il faut s'avoir écouter, agir, réagir à bon escient et au bon moment.

Ainsi, je concluerai qu'entreprendre est bien un art à part entière que le plus grand nombre peut maintenant appréhender. Seul le temps permettra de dire si on est parvenu à maîtriser l'art d'entreprendre. Cette accessibilité d'entreprendre pour le plus grand nombre se réduit finalement en un petit nombre qui parvient à vivre de leur art.

jeudi 12 février 2009

Coopérative - 1/3 - 1/3 - 1/3 - SCOP

Bonjour à tous,

"1/3 - 1/3 - 1/3" : Beaucoup de journalistes, de bloggeurs, d'éditioralistes tant dans la presse écrite qu'audio-visuelle ont reporté et analysé les propos du Président de la République Nicolas Sarkozy du 5 février 2009 ...
Toutefois, à ma connaissance, je n'ai pas lu ce qui selon moi est "derrière" ...

Certes, lorsque l'on est bien assis sur sa chaise on n'aime guère envisager une "nouvelle forme" d'entreprise, un "nouveau mode de travail", ... bref le changement.

Par ailleurs, on peut aussi avoir peur de refaire du neuf avec du vieux? Peut-être certains ont-ils peur de prononcer un mot comme "coopérative" ou "SCOP" ? Et oui, regardez bien les status d'une coopérative (SCOP).

Grosso modo, il y a bien 1/3 des bénéfices ré-investis en R&D ou en investissements à long terme. 1/3 des bénéficices qui reviennent aux salariés d'une façon ou d'une autre et 1/3 des bénéfices à ceux qui ont apporté des fonds propres ...

Mais voilà, il y a tout plein de dangers, ou exprimé de façon bien plus positive, de points d'interrogations :
- comment peut-on concilier un "statut de coopérative" avec des apports de fonds propres extérieurs nécessaires à un développement hors de celui de l'autofinancement?
- comment peut-on passer d'une image incompatible pour de nombreux financiers traditionnels à celle positive de salariés co-intéressés à un niveau similaire à eux?
- comment peut-on "graviter" autour de la valeur 1/3 : en effet une société en démarrage, une société en développement, une société de 20 salariés, une société de 200 ou 20000 salariés ... n'ont pas les mêmes besoins, les mêmes contraintes, ... ?
- faut-il créer un nouveau de type de société, une nouvelle race de société ?

Bref,je pourrai écrire plus longuement sur ces interrogations, voire allonger longuement la liste, car les réponses qui seront apportées dépendront de la vitesse d'adaptation des différents acteurs, de la gravité et la longueur de la crise, de la capacité à s'adapter à la nouvelle ère, aux nouvelles aires de développement et l'air du temps ;-)

A bientôt
Jean-Michel

mardi 3 février 2009

CAC 40 - 3 mois de bataille déjà autour des 3000 points

Bonjour à tous,

Peut-être n'aviez vous pas remarqué qu'une véritable bataille s'était engagée autour de la frontière spychologique des 3000 points sur le CAC 40...

Regardez bien le graphique ci-dessous:



Quel Echos fait-il raisonner en vous?

"Ah, encore un boursicoteur"?
"Ah, moi la bourse, je n'en ai cure, je n'y comprends rien"?
"Ah, une intox, un faux"?

L'Echos que j'en ai est celui d'un véritable tocsin pour certains, ou la frontière d'un "changement d'ère" pour d'autres, et pourquoi pas "d'air" pour d'autres encore! On ne laissera pas tomber non plus l'écho du "changement d'aires" ...

Un véritable tocsin car rester en deça significativement de ce seuil signifierait mécaniquement l'enchainement à la baisse d'autres seuils et des pertes quasi irrémédiables pour de très nombreux portefeuilles et un grand nombre d'établissements financiers ... En effet, il serait peu probable que les propriétaires de titres PEA voire PEP puissent se voir durablement garantir des placements à hauteur de leurs investissements. De même la quasi totalité des petits porteurs ne pourraient plus obtenir un intérêt garanti de plus de 2%.

Un changement d'ère car le temps de l'argent facile sera irréversiblement tourné !
Le temps où un financier ou un investisseur prenait beaucoup moins de risques à suivre un indice qu'à s'intéresser vraiment au business modèle de sociétés vis à vis de leurs marchés et clients.

Un changement d'air aussi car ce sont vraiment les sociétés qui répondront aux attentes fondamentales de leurs clients et clients finaux, qui innoveront au bon dosage, qui offriront de vrais services,qui délivreront de véritables solutions, qui intègreront vraiment leurs forces vives salariales et actionariales ... qui sortiront grandies de cette période !

Un changement d'aires enfin car les "zones de jeux", les "zones d'influence", les "zones tampons", les "frontières connues" sont en train de changer pour un certain temps ... pour ne pas dire un temps certain !
- de nouvelles règles d'échanges vont apparaître
- de nouvelles frontières vont apparaître normales comme celle de la "zone terre" (ne pas y voir un dérivé de zonard svp...), "zones vertes", "zones protégées", ...
- de nouvelles règulations privé-public-instance internationales voire d'ONG vont arriver
- de nouveaux comportements vont indubitablement venir nous titiller et venir nous remettre en question qui que nous soyons ...

A bientôt