dimanche 29 mai 2016

Se retrousser les manches

Bonjour cher lecteur,

Par-delà mes publications sur LinkedIn, Facebook, Instagram ou d'autres supports, j'aime à revenir en ce lieu d'écriture et de Pensée année après année depuis 2007. Je réserve en effet ce lieu pour des réflexions ayant pour objet mon thème "Point de Vue Décalé" et lorsque j'ai vraiment quelque chose à dire.

Et aujourd'hui, 29 mai 2016, au demeurant la Fête des Mères, j'ai bien quelque chose à dire. :)

A l'origine de cet article de blog il y a l'expression "Se retrousser les manches"?

Que signifie-t-elle?

Étymologiquement "se retrousser les manches permet d’éviter que l’habit se prenne dans les outils et d’avoir moins chaud".

Selon l’Intern@ute, "l'expression nous vient de ceux qui n'hésitaient pas à retrousser leurs manches en préparation d'un travail pénible, afin de ne pas être handicapés par leurs habits qui pourraient se prendre dans les outils. C'est donc se préparer à une tâche".

Quelle résonance ressentiriez-vous si on vous disait qu'il "faut que vous vous retroussiez les manches"? Vous sentiriez vous bien calé dans vos souliers ?

Selon votre humeur du jour, vous reformuleriez pour mieux comprendre, vous vous tairiez simplement, vous pourriez être agacé ou bien prendriez la mouche du coche.

Pour ce qui me concerne, connaissant le sens figuré et le contexte, je choisis de prendre la balle au bond. En effet le sens figuré de "se retrousser les manches" veut dire "Se mettre au travail".

Et bien justement, je remets chaque jour mon travail sur la planche pour aller de l’avant et « ReStarter ». Pour d’autres, il peut être en effet grand temps de se mettre au travail et de « changer de logiciel ».

Le temps où seule une « élite » pouvait dans son coin guider une association, une entreprise un parti politique ou un peuple, le temps de la « lutte des classes» est révolu. Le temps aussi où « l’élite failli honnête» était condamnée à se taire et à se (faire) reformater a fait place au temps où l’on apprend personnellement et collectivement de ses erreurs. Certes, ceci peut être parfois difficile ou douloureux mais il est possible de « se retrousser les manches ».

Nous sommes entrés avec internet petit à petit dans une série d’évolutions majeures où le savoir, les méthodes de travail et la façon dont les personnes échangent ont grandement changé la façon de « se (re)mettre au travail ». Nous sommes passé de « re-calages » en « décalages » pour que les « points de vue décalés » d’un temps deviennent des standards d’un autre temps.

A titre personnel, depuis la fin de la société indépendante « Hommes & Process » le 2 décembre 2010, je « me suis retroussé les manches ».

En tant que consultant j’ai continué à parcourir le monde, à travailler, à imaginer et à me remettre en question. J’ai constaté la fin inexorable de systèmes organisationnels entiers basés sur la lutte des classes et le lien de subordination à un seul chef, de sociétés qui étaient des citadelles imprenables comme Kodak, de systèmes de rémunération qui rendaient les gens esclaves ou assistés pour mieux les asservir.

En tant que citoyen, en tant que personne qui « se retrousse les manches », je suis en train de vivre la fin des partis politiques traditionnels, l’émergence d’organisations et d’intelligences collectives, de systèmes de rémunération plus justes en interdépendance de personnes qui veulent se prendre en main…

Est-ce que tout est pour autant rose et facile ?

Non évidemment. La facilité est celle d’un labeur, d’un labour régulier. Il faut, à titre personnel, s’adapter. Il faut aller au-delà des injustices ou lourdeurs administratives. Il faut aller au-delà de « ses excuses ».  Il faut axer son énergie et ses efforts sur des objectifs à court (le focus), une projection à moyen terme et surtout à long terme. Il faut, à titre collectif, savoir édifier et valoriser les autres. Il faut aussi être capable d’accéder aux « financements » qu’il s’exprime sous une forme ou une autre. Idéalisme ? Utopie ?

Sans plagier les « Grandes Voix d’Europe 1 » où un économiste rendait publique il y a quelques jours son étude sur trois grandes utopies économiques : « La consommation collaborative », « Le trans-humanisme » et la « Décroissance », je pense qu'il faut avoir "un point de vue décalé". Les "rêves" sont considérés comme "utopiques", car si ils s’accomplissaient en tant que tels, leur objet même s’annihilerait. Doit-on pour autant éviter de s’en inspirer et de rêver? A titre d’exemple et à titre personnel, je retiens du mot décroissance ce qui m’intéresse « Consommer moins en quantité mais mieux en qualité ».

En conclusion, bien que je me sois à titre personnel « retroussé les manches », il s’avère que si j’étais le seul à « me retrousser les manches » je m’épuiserais plus ou moins vite à la grande joie de ceux qui veulent un système de contrôle immuable. Nous sommes de plus en plus nombreux à nous retrousser les manches et à chercher des solutions.

Ainsi, si vous voulez rejoindre une démarche de personnes qui se prennent en mains, voici quelques exemples auxquels je participe :

-        l’association que j’ai co-fondée avec une cinquantaine d’autres personnes, dont une Brution que je respecte beaucoup, soutient des projets de personnes qui « se prennent en main » venez soutenir Fonds du Rebond Association. Et plus particulièrement financer ce projet « Produits et Aliments du Monde » qui recherche encore 8900 euros en fonds propres. [depuis septembre 2013]

-        le projet NTC (Nourish The Children) à but lucratif où le « Vitameal » est une sorte de sac de porridge avec tous les nutriments nécessaires à un enfant pour manger 30 jours (1 repas par jour). Plus de 480 millions de repas ont été distribués depuis 2002 de façon individuelle et de sensibilisation collective.

-        une démarche collective qui permet de créer un véritable revenu complémentaire et peut-être même un complément de retraite sur un domaine d’avenir. Pour un grand nombre de personnes une centaine d’euros par mois nets de charges c’est important !


Donc oui, je « me retrousse les manches ». Et vous cher lecteur, n’hésitez pas à me contacter si vous vous sentez concerné pour « co-retrousser vos manches » avec moi, ensemble.




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